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LE MARIAGE D’HERMANCE

sa figure craquelée que rajeunissait un gai sourire. Auprès d’elle, il était autre et changeait de nature en quelque sorte ; plus de contrainte comme dans la maison de son père ! Car il était la joie de cette chère aïeule qui avait reporté sur son petit-fils toutes ses affections méconnues et ne vivait plus que pour lui.

Or, ce dimanche-là, Pierre se faisait attendre. Il était plus que midi et demi et Mme Vermeulen, allongée sur sa bergère à longues oreilles, commençait à manifester une certaine inquiétude, quand Annette, qui interrogeait l’espion de la rue, s’écria familièrement :

— Enfin, le voilà ! Ça n’est pas malheureux !

Vite, elle courut ouvrir la porte et le jeune homme s’élança dans la salle à manger :