Page:Courouble - L'étoile de Prosper Claes, 1930.djvu/166

Cette page a été validée par deux contributeurs.

certaines maisons et notamment chez Buellings, qui en fut pour son pot-de-vin au landsturm et se vit condamné à une forte amende à raison des cuivres que l’on découvrit dans ses caves. Le sellier était d’autant plus exaspéré que ses amis et connaissances avaient échappé aux nouvelles perquisitions ou les avaient subies impunément. Aussi roulait-il dans sa tête de sinistres projets à l’égard de ce damné Vergust, de Spreutels, de Lavaert, et surtout du père Claes, lequel jusqu’à présent, on ne savait pourquoi, n’avait reçu la visite d’aucun soldat allemand.



En effet, la quincaillerie, qui plus que tout autre maison devait appeler l’attention de l’autorité, attendait toujours les perquisiteurs. Il était impossible qu’on l’eût oubliée et qu’elle ne fût activement surveillée.

Il est vrai que Lust et Bernard avaient livré une assez notable quantité de métal pour ne pas craindre d’être sérieusement inquiétés au sujet des énormes réserves de marchandises qu’ils s’étaient chargés d’enfouir en lieu sûr. Au surplus, les livres avaient été révisés de telle sorte qu’ils pussent au besoin témoigner de la sincérité de leurs déclarations. Quant au vieux quincaillier, il se reposait entièrement sur ses employés et ne montrait aucune inquiétude.

Que lui importaient d’ailleurs à présent les arrêtés, les vols, les vexations de l’ennemi ? Il