innées, puisqu’on ne peut pas douter raisonnablement que les premières traces de connaissance et de vie intellectuelle n’apparaissent après un développement déjà avancé des fonctions de la vie animale, et lorsque la sensibilité a déjà été sollicitée par une foule d’impressions diverses, tant générales que locales. Au reste, toutes ces questions sont connexes ; car c’est une loi de la nature vivante, des plus curieuses et des mieux établies maintenant, que les espèces supérieures passent dans leurs développements successifs par des phases, sinon identiques, du moins très-analogues à celles auxquelles s’arrêtent définitivement les espèces de rang inférieur ; et par conséquent, de ce qu’il y a des espèces bornées après leur complet développement aux impressions de la sensibilité la plus obscure, c’est déjà une forte raison de présumer qu’il doit y avoir, même pour les espèces les plus élevées, des phases transitoires dans lesquelles les impressions sensibles sont au même degré obscures et confuses. Mais nous nous contenterons d’indiquer ici ce rapprochement, devant y revenir plus tard, lorsque nous jetterons un coup d’œil sur l’ensemble de la psychologie et sur les connexions des facultés de la vie intellectuelle avec les facultés de la vie animale.
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