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conforta, lui donna de sa tendre bouche un baiser plus doux que miel.

Ainsi échappa Daphnis de ce danger : mais la chose n’en demeura pas là. Car ces jeunes gens de Méthymne, retournés chez eux à pied, au lieu qu’ils étoient venus en un beau bateau, blessés et mal menés, au lieu qu’ils étoient partis gais et bien délibérés, firent assembler le conseil de la ville, auquel ils requirent, en habits et contenance de suppliants, être vengés de l’outrage qu’ils avoient souffert, ne disant de vrai pas un mot, de peur que s’ils eussent conté le fait comme il étoit allé, on ne se fût moqué d’eux de s’être ainsi laissé battre par des paysans, mais accusant hautement les Mityléniens de les avoir pillés, et pris leur bateau sans autre forme de procès, comme en guerre ouverte.

Ceux de Méthymne ajoutèrent aisément foi à leur dire, pour autant mêmement