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sous ces hêtres, amoureux d’Amaryllide. Mais tu ne me voyois pas, encore que je fusse avec ton amie, laquelle je t’ai enfin donnée, et tu en as eu de beaux enfants, qui maintenant sont bons laboureurs et bouviers ; et pour le présent je gouverne Daphnis et Chloé ; et après que je les ai le matin mis ensemble, je m’en viens en ton verger, là où je prends plaisir aux arbres et aux fleurs, et me lave en ces fontaines ; qui est la cause que toutes les plantes et les fleurs de ton jardin sont si belles à voir, pour ce que mon bain les arrose. Regarde si tu verras pas une branche d’arbre rompue, ton fruit aucunement abattu ou gâté, aucun pied d’herbe ou de fleur foulée, ni jamais tes fontaines troublées ; et te répute bien heureux de ce que toi seul entre les hommes, dans ta vieillesse, tu es encore bien voulu de cet enfant. »

« Cela dit, il s’est enlevé sur les myrtes ne plus ne moins que feroit un petit