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le clôt, on diroit à le voir que ce seroit un bois.

« Aujourd’hui environ midi, j’y ai vu un jeune garçonnet sous mes myrtes et grenadiers, qui tenoit en ses mains des grenades et des grains de myrte, blanc comme lait, rouge comme feu, poli et net comme ne venant que d’être lavé. Il étoit nu, il étoit seul, et se jouoit à cueillir de mes fruits comme si le verger eût été sien. Si m’en suis couru pour le tenir, crainte, comme il étoit frétillant et remuant, qu’il ne me rompît quelque arbuste ; mais il m’est légèrement échappé des mains, tantôt se coulant entre les rosiers, tantôt se cachant sous les pavots, comme feroit un petit perdreau. J’ai autrefois eu bien affaire à courir après quelques chevreaux de lait, et souvent ai travaillé voulant attraper de jeunes veaux qui sautoient autour de leur mère ; mais ceci est toute autre chose, et n’est pas possible au monde de le prendre.