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taines parties, des phrases, des morceaux bien traduits parmi beaucoup de contre-sens, et quelques passages rendus avec tant de grace et de précision, qu’il ne se peut rien de mieux. Aussi s’est-on appliqué à conserver avec soin dans cette nouvelle traduction jusqu’aux moindres traits d’Amyot conformes à l’original, en suppléant le reste d’après le texte tel que nous l’avons aujourd’hui, et il semble que c’étoit là tout ce qui se pouvoit faire. Car de vouloir dire en d’autres termes ce qu’il avoit si heureusement exprimé dans sa traduction, cela n’eût pas été raisonnable, non plus que d’y respecter ces longues traînées de langage, comme dit Montaigne, dans lesquelles croyant développer la pensée de son auteur, car il n’eut jamais d’autre but, il dit quelquefois tout le contraire, ou même ne dit rien du tout.