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qu’auprès de ceux qui n’ont nulle idée d’un pareil travail ; car qui eût pu l’entreprendre à Florence, quand même votre annonce n’eût pas appris au public et la découverte et à qui elle appartenoit ? Ne m’en croyez pas, monsieur ; consultez les savants de votre connoissance, et tous vous diront qu’il n’y avoit personne à Florence en état de donner une édition supportable de ce texte d’après un seul manuscrit. Il faut pour cela une connoissance de la langue grecque, non pas fort extraordinaire, mais fort supérieure à ce qu’en savent les professeurs florentins.

En effet, concevez, monsieur, huit pages sans points ni virgules, par-tout des mots estropiés, transposés, omis, ajoutés, les gloses confondues avec le texte, des phrases entières altérées par l’ignorance, et plus souvent par les impertinentes corrections du copiste. Pour débrouiller ce chaos, Schrevelius donne peu de lumières à qui ne connoît que les Fables d’Ésope. Je ne puis me flatter d’y avoir complétement réussi, manquant de tous les secours nécessaires ; mais hors un ou deux