Page:Courier Longus 1825.djvu/318

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais le mal que j’ai fait est immense. Entendez bien ceci, monsieur : le fragment tout entier n’est rien ; mais quelques mots de ce fragment, effacés par malheur, font une perte immense, même alors que tout est imprimé. M. Furia a étendu cette perte le plus qu’il a pu, puisque la tache est aujourd’hui double au moins de celle que j’ai faite, si le dessin qu’en a publié M. Furia est exact. Il l’a augmentée à ce point, afin de pouvoir dire qu’elle étoit immense ; car il accommode non l’épithète à la chose, mais la chose à l’épithète qu’il veut employer. Avec tout cela, il s’en faut que le dommage soit immense, et quand j’aurois noyé dans l’encre tous ses vieux bouquins et lui, le mal seroit encore petit.

Cependant cette découverte, toute méprisable qu’elle est, M. Furia entend qu’elle nous soit commune, ou, pour mieux dire, il y consent ; car on voit bien d’ailleurs qu’elle lui appartient toute, puisque c’est lui, dit-il, qui m’a fait connoître, montré, déchiffré ce manuscrit, que sans lui apparemment je n’aurois pu ni trouver ni lire. C’est là, au