nous ne les avons. J’y pénétrai enfin, comme je vous l’ai dit, avec M. Akerblad, quand le gouvernement françois prit possession de la Toscane, et en une heure nous y vîmes de quoi ravir en extase tous les hellénistes du monde, pour me servir de vos termes, quatre-vingts manuscrits des neuvième et dixième siècles. Nous y remarquâmes sur-tout ce Plutarque dont je vous ai si souvent parlé. Ce que nous en pûmes lire me parut appartenir à la vie d’Épaminondas, qui manque dans les imprimés. Quelques mois après, ce livre disparut, et avec lui tout ce qu’il y avoit de meilleur et de plus beau dans la bibliothèque, excepté le Longus, trop connu par la notice récente de M. Furia, pour qu’on eût osé le vendre. Sur les plaintes que nous fîmes, M. Akerblad et moi, la junte donna des ordres pour recouvrer ces manuscrits. On savoit où ils étoient, qui les avoit vendus, qui les avoit achetés ; rien n’étoit plus facile que de les retrouver : c’étoit matière à exercer le zèle des conservateurs, et nous pressâmes fort ces messieurs d’agir pour
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