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penserez qu’étant payés pour diriger, inspecter, conserver à Florence les lettres et les arts, ils soignent, sans trop savoir ce que c’est, le dépôt qui leur est confié, et se font de leurs soins un mérite, le seul qu’ils puissent avoir. Mais ce zèle de la maison du Seigneur est, je vous assure, bien nouveau chez eux ; il n’a jamais pu s’émouvoir dans une occasion toute récente, et bien plus importante, comme vous allez voir.

L’abbaye de Florence, d’où vient dans l’origine ce texte de Longus, étoit connue dans toute l’Europe comme contenant les manuscrits les plus précieux qui existassent. Peu de gens les avoient vus ; car, pendant plusieurs siècles, cette bibliothèque resta inaccessible : il n’y pouvoit entrer que des moines, c’est-à-dire qu’il n’y entroit personne. La collection qu’elle renfermoit, d’autant plus intéressante qu’on la connoissoit moins, étoit une mine toute neuve à exploiter pour les savants ; c’étoit là qu’on eût pu trouver, non pas seulement un Longus, mais un Plutarque, un Diodore, un Polybe plus complets que