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néanmoins. Il y a dans le sien beaucoup de faussetés ; beaucoup d’omissions dans le vôtre. Vous ne dites pas tout ce que vous savez ; et peut-être aussi ne savez-vous pas tout : moi qui suis moins circonspect, mieux instruit et d’aussi bonne foi, je vais suppléer à votre silence.

Passant à Florence, il y a environ trois ans, j’allai avec un de mes amis, M. Akerblad, membre de l’institut, voir la bibliothèque de l’abbaye de cette ville. Là, entre autres manuscrits d’une haute antiquité, on nous en montra un de Longus. Je le feuilletai quelque temps, et le premier livre, que tout le monde sait être mutilé dans les éditions, me parut entier dans ce manuscrit : je le rendis et n’y pensai plus. J’étois alors occupé d’objets fort différents de ceux-là. Depuis, ayant parcouru la France, l’Allemagne, et la Suisse, je revins en Italie, et avec vous à Florence, où, me trouvant de loisir, je copiai de ce manuscrit ce qui manquoit dans les imprimés. Je me fis aider dans ce travail par MM. Furia et Bencini, employés tous les deux à la bibliothèque