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à nos communs ennemis, je ne sais en vérité ce que je vais devenir.

On me mande de Florence que cette pauvre traduction, dont vous avez appris l’existence au public, vient d’être saisie chez le libraire ; qu’on cherche le traducteur, et qu’en attendant qu’il se trouve, on lui fait toujours son procès. On parle de poursuites, d’informations, de témoins, et l’on se tait du reste(i).

Voyez, monsieur, la belle affaire où vous m’avez engagé ; car ce fut vous, s’il vous en souvient, qui eûtes la première pensée de donner au public ce malheureux fragment : moi qui le connoissois depuis deux ans, quand je vous en parlai à Bologne, je n’avois pas songé seulement à le lire.

Sans ce fragment fatal au repos de ma vie,
Mes jours dans le loisir couleroient sans envie ;

je n’aurois eu rien à démêler avec les savants florentins ; jamais on ne se seroit douté qu’ils sussent si peu leur métier, et l’ignorance de ces messieurs, ne paroissant que dans leurs ouvrages, n’eût été connue de personne.