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parler, venoient là dévots aux Nymphes, et curieux de voir cette peinture. Femmes s’y voyoient accouchant, autres enveloppant de langes des enfants, de petits poupards exposés à la merci de fortune, bêtes qui les nourrissoient, pâtres qui les enlevoient, jeunes gens unis par amour, des pirates en mer, des ennemis à terre qui couroient le pays, avec bien d’autres choses, et toutes amoureuses, lesquelles je regardai en si grand plaisir, et les trouvai si belles, qu’il me prit envie de les coucher par écrit. Si cherchai quelqu’un qui me les donnât à entendre par le menu ; et ayant le tout entendu, en composai ces quatre livres, que je dédie comme une offrande à Amour, aux Nymphes et à Pan, espérant que le conte en sera agréable à plusieurs manières de gens ; pour ce qu’il peut servir à guérir le malade, consoler le dolent, remettre en mémoire de ses amours celui qui autrefois aura été amoureux, et instruire celui qui ne l’aura encore point