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NOTES.

Page 1, ligne 1. « En l’île de Lesbos, chassant en un bois consacré aux Nymphes. »

C’est le grec mot à mot. Amyot a mal rendu cela. Voici sa traduction. « Étant un jour à la chasse en l’isle de Metelin, dedans le bois qui est sacré aux Nymphes, je vis la plus belle chose que je sçache jamais avoir vue ; c’étoit une peinture d’une histoire d’amour. » Dans cette phrase, beaucoup trop longue, Metelin ne se peut souffrir au lieu de Lesbos. Sacré aux Nymphes est un italianisme, sacro alle ninfe. C’étoit la mode et le bel air du temps d’Amyot de parler italien en François. « Dedans le bois. » est un contresens ; le grec dit « dans un bois. »

P. 1, l. 3. « Une image peinte, une histoire d’amour. »

Amyot : « C’étoit une peinture d’une histoire d’amour. »

On traduit le plus qu’on peut mot à mot, et souvent, comme en cet endroit, avec la même construction, le même ordre de mots que dans l’original.

Remarquez que l’asyndète une image, une histoire, n’est point dans Amyot. Cette figure, dont