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SUR LE PRÉTENDU MONOTHÉISME DES ANCIENS CHINOIS

kin chang oang cheou (Thai chi, Chin. class., vol. III, p. 284). maintenant Cheou, le roi Chang.

yin sien tche oang (Khang kao, Chin. class., vol. III, p. 386). les sages précédents rois Yin.

Il est vrai que les mêmes textes classiques emploient aussi le mot heou pour désigner indifféremment les souverains de toutes les époques.

nai kan kao kiao khiue heou (Li tcheng, Chin, class., vol. III, p. 511).

alors [la cour] osait avertissant instruire son prince (il s’agit de Yu, l’un des empereurs mythiques).

chang tchi sien heou cheou ming pou tai (Chang song, Chin. class., vol. IV, p. 637).

la délégation reçue par les précédents princes Chang n’est pas en danger.

heou chi tien tsi (Tseu tshai, Chin. class., vol. III, p. 418). que le prince suivant la règle rassemble [les vassaux] (il s’agit du roi Tchheng des Tcheou).

Mais le mot heou signifie simplement gouverner, diriger, ainsi que le montrent les vieux noms de fonctions heou-thou, préposé à la terre, heou-tsi, préposé aux grains, qui sont devenus par la suite des noms de divinités. Il n’est pas jusqu’aux empereurs d’en haut qui ne reçoivent cette qualification :

hoang hoang heou ti (Lou song, Chin. class., vol. IV, p. 624). les très augustes princiers empereurs.

Heou a donc un sens plus général que oang et ne peut être regardé comme le titre propre des souverains ; il entre comme tsou et tsong, signifiant tous deux ancêtre, dans des noms honorifiques comparables à ceux qui sont en usage aujourd’hui. Ainsi kao heou (Phan keng tchong, Chin. class., vol. II, p. 238) désigne Thang, fondateur de la dynastie Yin. comme thai tsong, tchong tsong, kao tsong indiquent respec-