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SUR LE PRÉTENDU MONOTHÉISME DES ANCIENS CHINOIS

Ce sont aussi les empereurs célestes eux-mêmes qui guident et qui forment les hommes providentiels tels oang et ses ancêtres ; ce sont eux qui font naître d’une naissance mystérieuse les fondateurs de ces races élues. Une hirondelle, envoyée par les empereurs d’en haut, pond un œuf qui est avalé par Yeou-song, concubine de l’empereur mythique Khou, celle-ci donne le jour à Sie, ancêtre des Yin. Kiang Yuen, une autre concubine du même Khou, conçoit en marchant sur les traces de pas d’un géant ou d’un empereur céleste, et son fils Khi ou Heou-lsi fut le fondateur de la race des Tcheou. Ces légendes sont rapportées par Seu-ma Tshien, mais bien auparavant elles sont mentionnées dans les hymnes du Chi king.

que Oen-

oei tsheu oang ki, ti to khi sin (Ta ya, Chin, class., vol. IV, p. 451).

quant à ce Oang-ki, les empereurs (l’empereur) éclairèrent son cœur.

ti oei oen oang, yu hoại ming te (Ta ya, Chin. elass., vol. IV, p. 454).

les empereurs (l’empereur) [d’en haut] dirent à Oen-oang : nous portons (je porte) dans notre (mon) cœur la vertu éclairée.

thien ming hiuen niao, kiang eul cheng chang (Chang song, Chin. class., vol. IV, p. 636).

le ciel ordonna à l’oiseau sombre de descendre et par là de donner naissance aux Chang (autre nom des Yin). khiue tchhou cheng min, chi oei kiang yuen… li ti oou min hin, yeou kiai yeou tchi, tsai tchen tsai sou, tsai tcheng tsai yu : chi oei heou tsi (Ta ya, Chin. class., vol. IV, p. 465).

au commencement de cela, celle qui donna naissance au peuple, ce fut Kiang Yuen… Foulant les vastes traces d’un orteil d’un empereur [d’en haut] (ou de l’empereur, ou des empereurs) elle frémit ; dans un lieu spacieux, là elle s’arrêta, alors elle conçut, alors elle se retira à part, alors elle mit au monde, alors elle éleva : ce fut Heou-tsi.

Il y a là sans conteste l’action de puissances surhumaines ;