direct au sens figuré, que le mot ciel désigne en second lieu ceux qui y habitent : parmi ceux-ci, j’ai noté en passant les princes et rois défunts et les empereurs d’en haut (ou l’empereur d’en haut), mais rien n’indique que thien, dans son emploi métaphorique, s’applique aux uns plutôt qu’aux autres ; c’est un collectif qui les comprend tous au même titre. Lorsqu’il est question de l’ordre ou de la délégation du ciel, thien ming, du ciel qui est ému ou irrité, hoang thien tchen nou (Thai chi chang, Chin. class., vol. III, p. 285), du ciel qui cherche un maître pour le peuple, thien oei chi khieou min tchou (To fang, Chin. class., vol. III, p. 497), l’écrivain ni le lecteur n’entendent la voûte azurée, mais une ou plusieurs puissances intelligentes. C’est à elles que l’on offre des sacrifices, comme c’est aux esprits, de la terre, par exemple à Heou-thou et Heou-tsi, et non à la terre matérielle, que l’on fait des offrandes (yi yu tchong thou ; Thai chi chang, Chin. class., vol. III, p. 287. — yi hou che ; Oang tchi, Sacred books of the East, vol. XXVII, p. 218, 17)[1]. C’est par la même figure de langage que seu yo, les quatre montagnes (Yao tien, Chin. class., vol. III, p. 24), veut dire les chefs des quatre montagnes et que tong kong, le palais oriental (Oei fong, Chin. class., vol. IV, p. 95), signifie l’héritier présomptif.
III
Un petit nombre de citations montreront qui sont ces habitants du ciel. Les souverain des anciennes dynasties s’y trouvent à côté des princes défunts de la dynastie régnante ; les deux passages suivants, datant de l’époque des Tcheou, ne laissent pas de doute sur ce point.
tseu yin to sien tche oang tsai thien (Chao kao, Chin. class., vol. III, p. 426). de cette [dynastie des] Yin beaucoup d’anciens sages rois sont dans le ciel. |
- ↑ Oxford, 1885.