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est devenue dans la Corée de l’ouest d’un usage habituel. Je n’admets pas en effet que les Coréens aient eu avant l’écriture chinoise une écriture quelconque, puisqu’aucun auteur ne fait allusion à un pareil fait. Et quant aux raisons qui m’ont amené à fixer cette époque, je les rappellerai brièvement ici : c’est en 372 que le bouddhisme fut introduit au Ko kou rye, en 384 il pénétra au Päik tjyei ; en 372 le roi de Ko kou rye établit une école nommée Htai hak, 太學, pour y instruire les jeunes gens ; entre 346 et 375, on commença au Păik tjyei à se servir de l’écriture pour noter les faits qui se produisaient ; en 375, pour la première fois le titre de docteur, pak să, 博士, apparaît dans les annales du Päik tjyei ; en 384, un collège des lettrés, Htai hak, fut fondé dans ce royaume ; ce n’est qu’en l’an 6o0 que Ri Moun tjin, 李文具, fut chargé officiellement d’écrire l’histoire du Ko kou rye ; la plus ancienne histoire du Päik tjyei est celle qui fut écrite en 384, sous le nom de Sye keui, 書記, par Ko Heung, 高 興, un lettré qui était probablement d’origine chinoise ; il est difficile de fixer l’époque où ont été composées les histoires du Päik tjyei citées par le Nihon gi (Päik tjyei keui, 百濟記, Páik tjyei sin tchan, 百濟新撰, Päik tjyei pon keui, 百濟本記) puisque nous n’en avons que de rares fragments ; elles sont certainement antérieures à 720, mais elles ne sauraient dater de plus haut que le v siècle. Au moins jusqu’au commencement du v siècle pour le Ko kou rye et jusqu’au commencement du vi