Page:Courant - Stèle chinoise du royaume de Ko kou rye, 1898.pdf/21

Cette page n’a pas encore été corrigée
( 15 )

ponais. En 41o, le roi soumit un royaume vassal. le Pou ye oriental qui s’était révolté ; ce pays est sans doute celui dont le roi vint en 494 faire soumission définitive au Ko kou rye, mais il diffère du vieux royaume de Pou ye qui avait été détruit yong Oi, 慕容魔, dans les années Thai khang, 太 康 (280-289) : faut-il, avec M. Tubowi, y voir une résurrection de ce royaume au milieu des Ok tjya, 沃沮 (occupant à peu près le Ham kyeng to, 成鏡 道), chez qui la famille royale s’était réfugiée après le désastre ? Cette idée n’est pas sans quelque vraisemblance, mais M. Tubowi la relie à des théories relatives à l’histoire du Päik tjyei, si nouvelles et si contraires au texte du Sam kouk să keui, qu’on ne peut les accepter sans un examen approfondi.

Je ne saurais chercher à fixer la situation des nombreuses villes nommées par l’inscription : ce travail m’entraînerait beaucoup trop loin. Je veux seulement faire remarquer encore avec quelle netteté les deux races des Han, 韓, et des Yei, 穢, sont distinguées par ce texte : les premiers sont les peuples des Sam han, 三韓, les anciens Sin, 辰, qui occupaient la plus grande portion de la péninsule et ont été en partie soumis, en partie refoulés yers le sud ; les autres vivaient sur la côte de l’est (Kang ouen to, 江原道, et Ham kyeng to, 咸鏡 道) et dans les montagnes septentrionales ; ils étaient peut-être venus du nord avant ou après les hommes

par Mo

1. Les Mo yong, chinois Mon yong, étaient des Syen pi ; à partir de 293, ils furent fréquemment en guerre avec le Ko kou rye.D