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une fois sous la forme Kouk kang hto… 國岡土 deux fois sous la forme Kouk kang syang… 國岡上…Je crois la première leçon inexacte et je rétablis dans le texte le caractère syang au lieu de hto ; en effet le Sam kouk sä keui donne à chacun des rois Ko kouk ouen, 故國原, Yang ouen, 陽原, Hpyeng ouen, 平原, un second nom, savoir Kouk kang syang, 國岡上, Yang kang syang, 陽岡上, Hpyeng kang syang, 平岡上 ; kang syang semble donc une expression particulière au Ko kou rye et correspondant à ouen et il est plus naturel, dans le cas présent, de lire Kouk kang syang que Kouk kang hto. D’après la coutume du Ko kou rye, les rois morts sont désignés par le nom de leur tombeau : ainsi les rois que je viens de citer, sont enterrés à Ko kouk ouen, Yang ouen, Hpyeng ouen ; le roi mentionné par notre stèle serait donc le roi Kouk ouen, et le lieu de sa sépulture serait aussi appelé Kouk ouen ; mais on ne trouve dans le Sam kouk să keui qu’un roi de ce nom, Ko kouk ouen qui a régné de 331 à 371, tandis que l’inscription parle plus loin de 21 ans de règne. D’autre part un descendant de Ko kouk ouen, portant le nom de Koang käi hto, a régné d’après l’histoire, de 392 à 413 ; or les quatre caractères Koang kai hto kyeng, 廣開土境, se trouvent dans le nom du roi qui nous occupe. Cette double coïncidence permet d’identifier le personnage : par exception, ce roi ne porte pas le nom de son tombeau, sans doute pour éviter la confusion avec son ancêtre Ko kouk ouen ; la pra-