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jo, le roi Tchou mou, 始 ? 鄒牟王, est connu par le Sam kouk sa keui, qui l’appelle Si tjo le saint roi Tong myeng, 始 ? 東明聖王, et qui donne son postnom sous diverses formes : Tiyou mong, 朱蒙, Tchou mou, 鄒車, Syang mou, 象车 ; les ouvrages chinois le nomment Tjyou mong et Tchou mou[1] ; chez les Japonais on trouve les noms de Tchou mou, Tiyoung mou, 仲牟, même To mou 都牟. Ce ne sont la que des transcriptions différentes d’un même nom. La légende de ce roi est rapportée de la même façon, avec de légères variantes par le Sam kouk sa keui, par les auteurs chinois et par notre inscription. A n’en prendre que les traits les plus généraux, elle rappelle une migration accomplie par les fondateurs du Ko kou rye et qui les amena du Pou ye septentrional a Hol pon. Les premières histoires dynastiques chinoises et d’autres anciens ouvrages, Heou han chou, 後漢 書, Oei chou, 魏書Liang chou, 梁書, Oei lio, 魏略, etc., permettent d’établir que le Pou ye, 夫餘, etait situe sur la rive droite de la rivière Soungari (Em ri, 奄利, Emn tchyei, 淹滞, Em hpyou, 掩, Si em, 施掩), s’étendant peut-être jusqu’à l’Amour (Yak syou, 弱水, Heuk syou, 黑 水), au nord et jusqu’à la rivière Hourka ou à l’Ouest souri (太魯水, Htai ro syou) à l’est ; l’autre rive de l’Ousouri était habite par les Eup rou, 挹婁 ; au sud, le Pou ye confinait au Tiyang paik san, 長白

1. J’emploie partout les prononciations coréennes, puisqu’il s’agit surtout de localités et de personnages coréens.

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