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SOMMAIRE ET HISTORIQUE DES CULTES CORÉENS.


1419 suppression des cinq confessions bouddhiques, o kyo, 五教 ; on ne laissa subsister que le syen tjong, 禪宗, et le kyo tjong, 教宗.

1512 suppression de ces deux confessions.

1469 d’après les Statuts, kyeng kouk tai tyen, 經國大典, publiés à cette date, les bonzes sont inscrits sur un registre tenu par le Ministère des Rites ; après avoir passé des examens spéciaux et payé un droit de 30 pièces de chanvre, une autorisation de profession religieuse, to htyep, 度牒. Ces règles sont tombées en désuétude entre 1469 et 1744. Les mêmes Statuts (1469) interdisaient de construire des bonzeries nouvelles.

1512 destruction du Ouen-kak-sa, 圓覺寺, bonzerie fondée à Seoul en 1464.

1661 destruction du In-syou-ouen, 仁壽院, et du Tja-syou-ouen, 慈壽院, deux bonzeries situées à Seoul. C’est vers la même époque qu’on renouvela pour les bonzes l’interdiction d’entrer dans la capitale.

1770 défense de construire des bonzeries près des tombeaux royaux.

1776 destruction de tous les oratoires dans les yamens et dans les palais.

À l’époque où j’étais en Corée (1890 à 1892), ces lois étaient appliquées ; les bonzes étaient rangés dans la classe vile, tchyen in, 賤人, à côté des sorcières, des tueurs de bœufs et des femmes publiques. Les lettrés, depuis plusieurs siècles, condamment âprement le bouddhisme ; ils ont évité le plus souvent d’en parler, si bien que les renseignements sont peu nombreux et ne se rencontrent guère que dans quelques livres administratifs[1].

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