« San ouen, 蒜園, on faisait le sacrifice hou nong, 後農 (agriculture finale) » (S.k.s.k.). Faut-il rapprocher les sacrifices de printemps et d’automne des antiques cérémonies japonaises intitulées prière pour demander la moisson (à la 2e lune), tosigohi no maturi, 新年祭, et présentation des prémices, ohonihe no maturi, 大嘗, 祭 ? Le culte chinois a un double sacrifice de printemps (l’un à la 1ère lune, adressé à l’Empereur céleste[1], l’autre à la 2e ou à la 3e lune en l’honneur des Premiers Laboureurs, mais n’a pas de sacrifice correspondant en automne. Quant au sacrifice agricole d’été, je ne trouve rien qui puisse lui être comparé.
Au Xe siècle, on voit au contraire les rois de Ko-rye, à l’imitation des empereurs, faire un sacrifice aux Premiers Laboureurs syen nong, 先農, et labourer ensuite le champ sacré, tchin kyeng, 親耕.
De même, la place des sacrifices modernes à l’esprit des murailles de la ville, syeng hoang, 城厚, était tenue par des sacrifices offerts séparément aux quatre portes, aux quatre fleuves et aux quatre grandes routes. Si les sacrifices aux quatre fleuves peuvent avoir été introduits de Chine, ceux qui sont adressés aux portes et aux routes ne paraissent pas avoir tenu de place importante dans le culte de ce pays. Au contraire, le vieux sintoïsme présente les services religieux appelés ohotono hogahi, 大殿祭, mikado maturi, 御門祭, miti ahe no maturi, 道響祭, à propos du palais, des portes et des routes (Satow, on Ancient japanese rituels, Transactions of the Asiatic Society of Japan, vol. VII, p. 107). Je n’entends d’ailleurs pas indiquer qu’il y ait eu emprunt de la part du Sin-ra ou du Japon, mais rappeler seulement combien une commune origine des deux peuples offre de probabilité. Quant aux prières des habitants du Ko-kou-rye aux génies d’une caverne située à l’est du pays, il s’agit évidemment là d’un culte tout local, susceptible de prendre des formes appropriées à des habitudes religieuses diverses.
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