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Dans les Statuts de 1744, des récompenses considérables sont fixées pour les esclaves qui dénoncent des esclaves fugitifs ; mais un esclave qui a échappé aux recherches pendant trente ans, est libéré de poursuites ultérieures ; un esclave dont le père et l’aïeul sont Licenciés (n° 1021) et qui a lui-même réussi aux examens, s’y étant présenté sans en avoir le droit, acquiert la liberté. Des règles plus larges sont fixées pour l’affranchissement des gens de condition vile, et l’autorisent tantôt moyennant le remplacement par un autre esclave, tantôt moyennant une somme qui ne peut dépasser cent ligatures (n° 367). Ceux qui prennent des enfants pour en faire des esclaves, ceux qui se vendent eux-mêmes comme esclaves, sont sévèrement punis. Le droit de rachat ou de remplacement, taegu [tăi kou], 代口 대구, pour les fils de fonctionnaires et des membres de la Famille Royale, est modifié et étendu aux fils de simples nobles. La législation a beaucoup varié depuis 1669, sur la condition des enfants de femme esclave, en 1731, elle est revenue à l’ancienne règle et les enfants suivent la condition de la mère. Dans l’ensemble des règlements, on voit une amélioration notable de la situation des esclaves.

En 1801, les esclaves du palais et ceux des administrations de Seoul ont été libérés. Les Statuts de 1865 décident que, pour les femmes réduites en esclavage en punition d’un crime (mauvaise vie, conspiration), la servitude est personnelle et ne s’étend pas aux enfants.

Aujourd’hui, il ne reste d’esclaves publics que ceux des districts, Kwanno [Koan no], 官奴 관노, et ceux des temples de Confucius (n° 1428), Kyono(ro) [Kyo no (ro)], 校奴 교노(로) : les hommes sont considérés plutôt comme valets de yamen que comme esclaves et sont seulement astreints au service dans quelques circonstances spéciales ; il leur serait d’ailleurs très facile de se soustraire à la servitude en changeant d’habitation. Pour les femmes, l’esclavage est plus affectif ; on réduit encore en esclavage les femmes de mauvaise vie, afin de remplir les cadres.