CHAPITRE XIX
Le Peuple : classe honorable. Les Corporations.
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Le peuple, Sŏin [Sye in], 庶人 서인, c’est-à-dire tous ceux qui ne sont ni nobles, ni interprètes, ni commis, ni clercs, ni valets, se divise en deux classes, la Classe honorable, Yangmin [Ryang min], 良民 양민, Muyŏk p’yŏngmin [Mou yek hpyeng min], 無役平民 무역평민, est de condition égale aux Commis et Clercs (chap. XVII) ; Aujourd’hui, beaucoup de ces derniers sortent de cette classe, et ils s’allient avec ses membres ; un grand nombre d’Honorables ont des titres et même des fonctions. La Classe vile, Ch’ŏnmin [Tchyen min], 賤民 천민, est considérée comme égale, ou même inférieure aux Valets des yamens (n° 1146) qui sortent tous de ses rangs.
1152
La Classe honorable comprend : 農夫 농부, Nongbu [Nong pou], les Cultivateurs : ce métier est le seul qu’un noble puisse exercer sans déroger.
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貿匠 무장, Mujang [Mou tjyang], les Négociants et 廛人 전인, Chŏnin [Tjyen in], 廛匠 전장, Chŏnjang [Tjyen tjyang], les Marchands en boutique : on estime surtout les grands marchands qui font le commerce de la soie, du riz, du papier (cf. n° 1162) ; les marchands en boutique sont dans une position inférieure.
En province les marchands sont simplement soumis aux règlements généraux du commerce et à la vérification des poids et mesures qui est faite par les autorités locales.
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A Seoul, les marchands formant des Corporations, Kye [Kyei], 契 계, Chŏn’gye [Tjyen kyei], 廛契 전계 : chacune a le privilège d’un genre de commerce et n’autorise à le pratiquer que ses propres membres ou ceux qui, étrangers à la Corporation, lui paient une redevance ; elle fait bâtonner ceux qui commencent sans son autorisation et confisque leurs marchandises ; chaque Corporation a un fonds d’association, qui provient des cotisations des membres et des redevances des étrangers et qui sert aux dépenses générales, sacrifices, secours, etc. ; pour les impositions extraordinaires, cadeaux au Roi