connu et que ce n’est généralement pas en quinze jours ou même en trois mois de séjour, que l’on peut rassembler des notes valant la peine d’être imprimées ; mais si les récits de voyage récents manquent habituellement d’intérêt, il est des exceptions, lorsque l’auteur a su chercher dans les provinces reculées des régions encore peu connues ou renouveler le sujet par ses observations personnelles[1]. Les mêmes qualités d’observation rendent précieux des ouvrages généraux comme le Japon de Bousquet[2], ou comme ces Things Japanese[3], où M. Chamberlain passe en revue avec sa précision élégante un ensemble important de notions relatives au Japon d’aujourd’hui et d’autrefois.
Quant aux anciennes relations et aux anciens ouvrages généraux, nous devons nous souvenir que leurs auteurs ont été les premiers à faire connaître le Japon au prix de difficultés considérables ; d’ailleurs ils sont encore d’un grand intérêt comme témoins d’une époque disparue : des œuvres aussi consciencieuses que celles de Kaempfer[4] et de Siebold[5] marquent dans l’histoire de la découverte du monde ; à côté d’eux, mais en second rang,
- ↑ T. W. Blakiston, Japan in Yezo, 1862-1883. Yokohama, 1883 ; in-folio.
F. V. Dickins and E. Satow, Notes of a visit to Hachijo in 1878 (Asiatic Society of Japan, VI, 1878).
P. Lowell, Noto, au unexplored corner of Japan. Boston, 1891 ; in-8o.
E. Guimet et F. Régamey, Promenades japonaises. Paris, 1878-1886 ; in-4o.
- ↑ G. Bousquet, Le Japon de nos jours et les Échelles de l’Extrême-Orient. Paris, 1877 ; 9 vol. in-8o.
A. Humbert, Le Japon illustré. Paris, 1870 ; 2 vol. in-4o.
- ↑ B. H. Chamberlain, Things Japanese, being notes on various subjects connected with Japan. Londres, 1892 ; in-8o.
- ↑ E. Kaempfer, The history of Japan with an account of the ancient and present state and government… translated by J.-J. Scheuchzer. Londres, 1727-1728 ; 2 vol. in-folio.
- ↑ Ph. Fr. von Siebold, Nippon. Archiv zur Beschreibung von Japan und dessen Neben- und Schutzlaendern. Leide, 1832-1852 ; in-folio.