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M. MAURICE COURANT.

ministration, la législation, la constitution de la société ont au contraire donné lieu à des travaux de grande importance, au premier rang desquels il faut marquer : Materials for the study of private law in old Japan[1] de M. J. H. Wigmore ; Feudal System of Japan under the Tokugawa shōguns[2], de M. J. H. Gubbins ; Staatliche and gesellschaftliche Organisation im alten Japan[3], du Dr Fiorenz.

Toutes les études dont je viens de parler s’appuient sur l’histoire, à laquelle elles rendent en clarté le soutien qu’elles en ont reçu. Pour l’histoire proprement dite, je trouve d’abord les traductions des premiers monuments de l’antiquité japonaise, du Ko zi ki et du Nihom gi : la première, par M. Ghamberlain, a été publiée dans les Transactions of the Asiatic Society of Japan (X, supplément, 1883) ; le second ouvrage a été traduit d’un côté par M. Aston et a paru en deux volumes, comme supplément aux Transactions and proceedings of the Japan Society (Londres, in-8o, 1896 ; ce périodique paraît depuis 1893) ; une autre traduction par le Dr Fiorenz est en cours de publication dans les Mittheilungen der deutschen Gesellschaft, etc. Les trois auteurs ne se sont pas contentés de résoudre les problèmes que posait pour le sens même l’antiquité de la langue ; mais ils ont cherché, par des comparaisons avec les documents chinois et coréens, à faire œuvre de critique historique, et leurs trois ouvrages seront désormais la base de tout travail sur l’ancienne histoire du Japon. On peut souhaiter de voir leurs méthodes appliquées bientôt aux autres monuments des anciens âges ; mais jusqu’ici, à part quelques bons instruments de travail, comme Japanese chronological Tables de W. Bramsen[4],

  1. Asiatic Society of Japan, XX, Supplément ; 1892.
  2. Même recueil, XV, 1887.
  3. Mitth. Deutsch. Ges., V, 44 ; 1890.
  4. Tokyo, 1880 ; in-4o.