nous savons déjà, marquer le rôle du bouddhisme dans le développement du pays, étudier les classes de la société et leur origine, les arts avec leurs périodes de splendeur, rechercher quels sont les procédés industriels spéciaux à la contrée et quels sont ceux qui sont venus du dehors.
Ces différentes questions confinent à l’histoire politique ; de ce côté aussi, un champ bien Vaste reste à parcourir : à part une liste des rois et des dynasties[1], quelques études sur des périodes très brèves[2], dont plusieurs ont paru dans le Korean Repository, il n’y a presque rien. D’ailleurs les travaux publiés sont de valeur très inégale et trop souvent les auteurs semblent poser en axiome la bonne foi, l’exactitude des écrivains ou des lettrés coréens et oublier combien la critique est nécessaire en pays d’Orient. M. E. H. Parker a fait paraître un intéressant article sur l’histoire ancienne de la Corée[3] ; mais les résultats auxquels il arrive ont soulevé quelques protestations. Plusieurs savants japonais ont étudié la même période : d’autres, Japonais, Américains, Européens, ont fait l’histoire des campagnes japonaises du XVIe siècle. L’archéologie, l’épigraphie pourront donner quelque lumière pour ces recherches et les documents ne manqueront point : bien des inscriptions, la plus ancienne datant du Ve siècle de l’ère chrétienne[4], ont été recueillies ; il en reste sans doute beaucoup à relever sur les sites des an-
- ↑ L. Nocenlini, Names of the sovereigns of the old Corean states, and chronological Table of the present dynasty (Journal of the China Branch Royal Asiatic Society, XXII, new séries, 1887). Voir aussi les listes des souverains, dans la Bibliographie coréenne, nos 1863, 1864 et 1910.
- ↑ Par exemple, C. Imbault-Huart, Mémoire sur les guerres des Chinois contre les Coréens, de 1618 à 1637 (Journal asiatique, 1879).
- ↑ On race struggles in Corea, (Transactions of the Asiatic Society of Japan, XVIII, 1890).
- ↑ Maurice Courant, Stèle chinoise du royaume de Ko hou rye (Journal asiatique 1898).