Relation de l’établissement du christianisme dans le royaume de Corée, rédigée par M. de Gouvea, évêque de Pékin, en 1797. Cette lettre est la première pièce d’une série de mémoires[1], où les missionnaires racontent les difficultés qu’ils rencontrèrent pour pénétrer en Corée, la vie cachée qu’ils menaient dans le pays, les dangers qu’ils couraient, les persécutions qu’ils avaient à souffrir. Celles de 1839 et de 1866 furent particulièrement terribles et le massacre des prêtres et des évêques amena la descente des marins français à Kang hoa. L’histoire de ces travaux et de ces martyres a été écrite d’une façon attachante par l’abbé Ch. Dallet dont j’ai cité l’ouvrage ; il nous fait connaître la Mission de Corée jusqu’après l’expédition française : à cette époque, il ne restait plus de prêtres dans la péninsule et ce n’est que bien plus tard qu’ils parvinrent à rentrer subrepticement.
Parmi les ouvrages antérieurs à l’ouverture du pays, je ne dois pas manquer de mentionner aussi les traductions de textes chinois ou japonais, le San kokf tsou rau to sets, de Klaproth (Paris, 1833 ; in-8o), le Journal d’une mission en Corée, traduit du chinois par F. Scherzer (Recueil d’itinéraires et de voyages dans l’Asie centrale et en Extrême-Orient, Paris, 1878 ; in-8o), etc.
Depuis lors, et à la suite du traité japonais-coréen de 1876, diverses puissances entrèrent en relations diplomatiques avec la Corée ; un traité avec les États-Unis fut signé en 1882 ; un traité avec la France, conclu en 1886, fut ratifié l’année sui-
- ↑ Annales de la Propagation de la Foi, tomes VI, 1833 ; VII, 1834 ; VIII, 1835 ; IX, 1836 ; XI, 1839 : XIII, 1841 ; XVI, 1844 ; XVIII, 1846 ; XIX, 1847 ; XX, 1848 ; XXI, 1849 ; XXIII, 1851 ; XXV, 1853 ; XXVI, 1854 ; XXVIII, 1856 ; XXIX, 1857 ; XXX, 1858 ; XXXI, 1859 ; XXXII, 1860 ; XXXIII, 1861 ; XXXV, 1863 ; XXXVIII, 1866 ; XXXIX, 1867 ; XL, 1868 ; LI, 1879 ; LII 1880 ; LIV, 1882 ; LV, 1883 ; LVII, 1885 ; LVIII, 1886 ; LIX, 1887 ; LX, 1888 ; LXI, 1889, LXIII, 1891.