NOTES
SUR
LES ÉTUDES CORÉENNES ET JAPONAISES.
Le domaine des études extrême-orientales s’est enrichi en ces dernières années de nouvelles provinces : je veux dire, en premier lieu, la Corée qui, après être restée si longtemps isolée et inconnue dans sa péninsule, a attiré sur elle à la fois l’attention des politiques et des érudits ; après elle, je nommerai les îles Lieou khieou, qui ont fait l’objet de travaux peu nombreux, mais des plus intéressants. Ces deux pays nous offrent le spectacle de peuples différents des Chinois et qui ont adopté la civilisation chinoise ; celui qui veut les étudier doit se souvenir et de la diversité primitive et des emprunts qui ont été faits ; ce serait une erreur aussi profonde de les considérer à part de la grande nation civilisatrice de l’Asie orientale, que d’oublier, par exemple, les liens qui unissent Rome à la Grèce, les Persans aux Arabes. Le Japon, qui est voisin, a depuis longtemps fourni matière à des travaux aussi importants pour les savants que pour les artistes : il restait à nos yeux un peu à part, isolé des États du continent. Les derniers événements ont rappelé qu’il n’y a pas loin de Nagasaki à Pou san ; pour les jonques d’autrefois, la distance n’était pas grande non plus ; les bonzes, les lettrés, les artistes l’ont franchie d’innombrables fois : aussi l’originalité du Japon tel que nous le connaissons, ne doit pas faire oublier les éléments continentaux qu’il a reçus et modifiés ; les études japonaises n’ont rien à perdre, au con-