Page:Courant - Note historique sur les diverses espèces de monnaie qui ont été usitées en Corée, 1893.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 15 )

c’était combien les sapèques et les voitures étaient commodes pour le peuple. À son retour, en 1644, il demanda au roi d’autoriser l’usage des sapèques : l’autorisation fut refusée. De nouveau en 1646, tandis qu’il commandait à Kăi syeng, il présenta un rapport au roi sur ce sujet : il y constate que depuis 1583, l’usage des sapèques s’était introduit dans la circonscription de cette ville et qu’on s’en servait pour toutes les transactions ; les districts voisins, Kang hoa, 江華, Kyo tong, 喬桐, Hpoung tan, 豐端, Yen păik, 延自, suivaient cet exemple. Le fait noté par Kim Youk est intéressant, mais peu clair : en effet, le Moun hen pi ko ne parle de fabrication de sapèques. entre l’avènement de la dynastie actuelle et la date de 1583, que d’une façon hypothétique, lorsqu’il discute l’origine des sapèques portant la légende Tjyo syen htong po (voir § ii) ; les sapèques en cours à Kăi syeng étaient donc ou de ces dernières, ou d’anciennes sapèques du Ko rye, ou des sapèques chinoises : je ne saurais décider quelle opinion est la plus vraisemblable ; il est, de plus, étrange que les sapèques eussent cours à moins de vingt lieues de la capitale, sans que cela fût connu du gouvernement. Kim Youk proposait de répandre la nouvelle monnaie dans les deux provinces de l’Ouest, 兩西, ryang sye (probablement le Hoang hăi, 黃海, ou Hăi sye, 海西, et le Hpyeng an, 平安, ou Koan sye, 關西) : il n’était pas besoin, disait-il, de décrets ni d’ordonnances ; il suffisait de fondre des sapèques, de les mettre en circulation dans quelques districts et de déclarer qu’elles