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inconvénients : les délibérants proposaient de revenir au système des bouteilles pesant une livre ; ils demandaient aussi que le gouvernement fondit lui-même des sapèques en argent, 銀錢, eun tiyen, dont la valeur serait marquée d’après le poids, une once, , ryang, d’argent fin valant alors 8 pièces de toile. Le Moun hen pi ko n’ajoute pas ce qui advint de cette reforme ; comme il n’en est pas question ultérieurement, il est vraisemblable qu’on ne donna pas suite au projet.

D’autre part, en 1287, les Yuen, , qui régnaient en Chine, ordonnèrent par un édit que les billets de banque chinois eussent cours en Corée : un koan, (série), de billets portant la légende Tchi yuen pao tchhao, 至元賓鈔, valut cinq koan de billets Tchong thong pao tchhao, 中統實鈔. En 1390, les sapèques des Ming, , qui étaient admises en Corée, furent évaluées officiellement à 1 000 sapèques pour 5 pièces de chanvre.

IV

À cette époque, la confusion monétaire était donc considérable : on se servait pour le commerce, concurremment et en conformité ou en opposition avec les décrets royaux, de riz, de toile en pièces scellées ou non scellées, de bouteilles d’argent, de fragments d’argent, de sapèques coréennes de cinq types différents, de sapèques chinoises et de billets chinois de deux types. Le dernier roi de la dynastie de Ko rye, Kong yang, se préoccupa de cette situation et des