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LES COMMERÇANTS ET LES CORPORATIONS

vateurs, ni même aux lettrés ; douée par l’apprentissage traditionnel d’une solide unité, elle est organisée en groupes naturels, les métiers, ayant chacun une élite de patrons formés en corporations ; il ne lui manque même pas, dans les chefs des maisons anciennes, les éléments d’une haute aristocratie héréditaire. Elle a l’usage de la vie pratique, la stabilité, l’unité organique : j’ai signalé son principal vice, le manque d’une constitution claire et d’une discipline forte. Il faut ajouter que les marchands ont acquis cette situation en se tenant toujours dans leur commerce, que leur éducation ne les prépare à rien d’autre. Comment feraient-ils face aux exigences de la situation nouvelle que je suppose ? Il n’est pas possible de résoudre ce problème ; il est permis du moins de le poser et il peut être utile, surtout à l’heure actuelle, de faire connaître quelques éléments de solution.