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l’imiter. Peu après le départ de la Mission lyonnaise, l’Angleterre chargeait officiellement d’une tournée dans les ports de Chine et de Corée M. Byron Brenan, tandis que M. Bourne avec deux collaborateurs allait étudier sur place la question des cotonnades et celle des li-kin. Aujourd’hui il est question d’organiser à Londres, au point de vue commercial, des cours de chinois avec un professeur anglais et deux répétiteurs indigènes. L’Allemagne, qui a copié, il y a une quinzaine d’années, notre École des Langues orientales, qui, après Simonoséki, a envoyé une mission commerciale dans les ports de la côte et du bas Yang-tseu, ne se contente pas des cours de chinois de Berlin, de ceux de l’École de commerce de Leipzig, et quelques Allemands se préoccupent de la pousser plus avant dans cette voie. Ces imitations, ces tendances prouvent avec quelle justesse l’initiative s’est appliquée au point où l’effort est nécessaire, où il doit être fructueux ; elles indiquent aussi avec quelle vigilance il faut développer ce germe pour lui faire porter sans retard toute la récolte qu’on est en droit d’attendre. Nous avons l’avance sur ce point, il faut la conserver ; d’autant que les événements de ces derniers mois ont brutalement imposé le problème chinois à l’attention des Puissances et que partout l’intérêt pris aux choses de l’Extrême-Orient a redoublé, en Allemagne comme aux États-Unis, en Russie et au Japon.


iv


Aussi bien le terrain est chez nous mieux préparé qu’en Angleterre pour une fondation de ce genre ; l’orgueil bri-