Page:Courant - De la lecture japonaise des textes contenant uniquement ou principalement des caractères idéographiques, 1897.pdf/27

Cette page n’a pas encore été corrigée

breux en dehors même des noms propres. La phrase est écrite exactement dans l’ordre japonais, il ne reste donc plus même de crochets d’inversion ; il n’y a pas de démarcation bien nette entre ce style, qui est aussi celui des textes législatifs, et celui des communications officielles : ce dernier est pourtant plus compliqué, étant alourdi par de nombreuses formules de politesse.

itu saku : les expressions employées ici seraient compréhensibles en chinois, à l’exception de itu saku signifiant avant-hier. Mais on trouve fréquemment des alliances de caractères qui sont purement japonaises et qui, en chinois, ou n’ont aucun sens ou ont un sens très différent, ainsi : 案內 an nai, guider, indications qui guident ; 分母 bun bo, dénominateur d’une fraction. tanosimi plaisir, joie, ce mot est écrit en hiragana 平假名 au lieu du katakana 片假名. que nous avons vu jusqu’ici, afin de le faire ressortir, puisque c’est ici un nom propre ; le hiragana équivaut dans ce cas à nos italiques ; il est rare dans le Journal officiel, il est au contraire de règle dans la plupart des autres journaux, dont le style est moins teinté de chinois. D’une façon générale, le hiragana moderne, imprimé avec des caractères mobiles, est très net et ne présente pas de formes difficiles.

ha, placé après les noms des journaux, correspond bien nettement à quant à, ou à μένδέδέ, et n’indique nullement le sujet.

idure mo, n’importe lequel, donc tous : mo est une particule conjonctive, dont l’effet est exactement opposé à celui de ha ; elle indique que le mot, la phrase qui précèdent, font partie d’une série et ne sont pas considérés à part.

seraretaru, seraretari, participe et conclusif du parfait passif du verbe suru faire.