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NOTES.

Je ne répète pas désormais les indications générales données p haut et je me borne à insister sur quelques formes.

nobori…… toru ; mizu…… tari ; mi…… miru, sont des exemples de verbes appartenant, les premiers de chaque couple, à une proposition coordonnée secondaire, les seconds à une proposition principale : on voit que ces formes rendent la ponctuation inutile.

yen, équivaut, d’après les commentateurs chinois, à une particule de liaison ; les Japonais le traduisent par koko ni, ici ; yen est quelquefois pris dans le sens de ware, je ; peut-être est-ce de là que l’on a tiré le sens ici, en raison du rapport étroit existant, dans la langue japonaise, entre les racines démonstratives ko, so, ka (ou a) et les trois personnes du pronom.

oei, doit être lu deux fois : une fois à sa place avec la prononciation imada pas encore ; une fois après kien, voir, jap. mi, pour en faire le négatif mizu : la négation est, en effet, toujours exprimée par un suffixe verbal, ainsi kien = mi, pou kien = mizu. Oei est peut-être le seul caractère qui corresponde en japonais à deux mots employés simultanément.

ki, traduit par sude ni, n’est jamais, en japonais, qu’une marque du passé ; le sens de la phrase expliquée ici se rapproche du conditionnel.

tchi, particule finale, disparaît dans la lecture japonaise.

Il est bon de remarquer, en outre, que la rime et le rythme disparaissent complètement ; il en est de même pour toute poésie chinoise lue en japonais. Ici les rimes kiuě, tcho et yuë (marquées par des croix x) sont, la première au milieu d’une phrase, les autres à la fin et se lisent warabi wo, tetu tari, yorokobu.