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du texte, et c’est tout. Mais, puisque le Japonais qui sait sa propre langue, connaît par là même le sens des signes idéographiques, les quelques caractères notés à droite et à gauche, lui indiquant la construction de la phrase et les particules à ajouter au texte, constituent pour lui une véritable traduction, si bien qu’il lit en japonais la phrase qui est écrite en chinois : les observations grammaticales dont je parlais tout à l’heure, seront donc encore nécessaires au sinologue européen pour comprendre le sens exact attribué par le commentateur japonais au texte chinois. Je dois noter que je ne parle que des textes chinois qui sont lus pour être compris, textes classiques, philosophiques, historiques ; très souvent, pour les textes de la religion bouddhique, la valeur formelle est tenue pour plus importante que le sens et le fidèle se borne à énoncer le son sino-japonais (音讀, on doku) des caractères dans l’ordre où ils se trouvent (棒讀, bou yomi lecture en bâton). La lecture qui s’applique aux autres textes, porte le nom de kun doku, 訓讀 lecture par le sens, wa kan, 和訓 sens japonais, ou simplement yomi, 識 lecture : c’est la seule dont je m’occuperai et dont j’expliquerai quelques exemples.