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port des kana avec leurs prototypes idéographiques, lois de dérivation de la prononciation sino-japonaise des caractères, emprunts faits par le japonais au vocabulaire et à la syntaxe du chinois, je n’ai pas l’intention de les étudier dans ce mémoire et je désire seulement, en les énumérant, définir plus nettement le sujet que j’aborde ici : comment les Japonais lisent-ils les textes écrits en langue chinoise par des Chinois ou par des Japonais ? comment lisent-ils les textes japonais qui contiennent un grand nombre d’expressions chinoises ? Je crois que ce sujet est capable d’intéresser ceux qui, s’occupant de la langue chinoise, n’ont pas le loisir d’étudier en outre le japonais : car le Japon a eu des écoles de sinologues (漢學者) qui ont jeté un vif éclat ; les principaux textes de la littérature chinoise ont été expliqués et publiés avec des notes et des indications détaillées par des commentateurs, dont la science était soutenue par une longue tradition et éclairée par la communauté de civilisation ; si nous ne sommes pas tenus d’adopter toutes les explications japonaises, du moins sera-t-il toujours sage d’en tenir compte. De plus, je suis persuadé que beaucoup de textes, rédigés en japonais, mais largement mêlés de caractères chinois, pourront, à l’aide de quelques observations grammaticales, devenir accessibles aux sinologues.

L’explication japonaise d’une phrase chinoise se borne, à l’œil, à très peu de chose : quelques petits caractères jetés à droite et à gauche de la colonne