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DE LA LECTURE JAPONAISE
DES TEXTES
CONTENANT UNIQUEMENT OU PRINCIPALEMENT
DES CARACTÈRES IDÉOGRAPHIQUES

Les Japonais, dont la langue est, on le sait, de type agglutinatif et présente quelques traces de flexions, se servent d’une écriture empruntée aux Chinois, qui parlent et écrivent un idiome monosyllabique à mots invariables ; pour mettre en usage un instrument aussi peu approprié, ils ont posé quelques conventions nouvelles et étrangères au chinois. Le caractère chinois, sous une forme carrée, cursive ou abrégée, a parfois une valeur purement phonétique : il reçoit alors le nom de kana (假名, caractères empruntés) et sert de base aux syllabaires japonais, qui contiennent en tout quelques centaines de signes, correspondant à 48 sons. Plus souvent, sous le nom de mana (眞名, vrais caractères), les signes chinois conservent une valeur idéographique, en recevant une prononciation dérivée de la prononciation chinoise (音, on ou 聲, kowe, son) ou une lecture japonaise (訓, kun ou 讀, yomi, lecture,