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XCIV
INTRODUCTION.

tjyeng eum, c’est à dire "la vraie prononciation enseignée au peuple, ouvrage composé par le Roi". C’est pour la même raison que Syeng Sam moun(1) et plusieurs autres fonctionnaires furent envoyés à diverses reprises dans le Liao tong(2) pour consulter, au sujet de la prononciation, un académicien chinois qui était exilé ; c’est encore pour les besoins de la transcription du chinois que l’on trouve dans l’alphabet coréen primitif le son h, le son j et le son mouillé initial, qui ne sont pas indigènes et dont les signes sont tombés en désuétude ; c’est à des considérations linguistiques du même genre qu’est due l’identité de la finale ng avec l’initiale que l’on met avant la voyelle, aux endroits où la prononciation met une voyelle seule. La facilité d’écrire avec cet alphabet la langue coréenne vulgaire a été prévue et indiquée par le Roi Syei tjong(3) et ses collaborateurs ; mais le but mis en première ligne était de faciliter aux Coréens l’étude du chinois.

Je n’ai pas à insister ici sur les circonstances de cette invention, puisqu’au no 47 je donne la traduction du texte qui la relate et en fixe la date à 1443.

1. 成三問.

2. 遼東.

3. 世宗.

4. Voici le texte du Moun hen pi ko (liv. 51). 本朝 世宗二十八年 御製訓民正音上以爲諾