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XCIII
INTRODUCTION.

combinaison des caractères a pris une telle extension que ceux-ci deviennent de véritables signes syllabiques ou alphabétiques : ei s’écrit e + i, ikei s’écrit i + ke + i. Je n’ai malheureusement aucun renseignement sur cette transformation des caractères de Syel Tchong et le texte même qui m’en révèle l’existence, est bien insuffisant, puisqu’il ne contient que douze de ces signes.

L’évolution de l’écriture en Corée ne s’est pas arrêtée là et elle est arrivée jusqu’à l’alphabet, appelé pan tjyel[1] par les Coréens, qui donnent le nom de textes vulgaires, en moun[2], aux textes écrits alphabétiquement. De même que le ni moun a été composé pour aider à la lecture de la langue chinoise, et nullement pour écrire la langue indigène, de même l’invention de l’alphabet a eu pour but de noter la prononciation correcte du chinois et de réformer sur ce point l’usage vulgaire des Coréens ; c’est accessoirement que l’alphabet a été appliqué à l’idiome national, tant celui-ci a peu d’importance aux yeux de quiconque sait un peu de chinois. Ce fait est clairement attesté. par le titre même de l’ouvrage qui expose les principes de la nouvelle écriture (no 47) : E tjyei houn min

1. 反切.

2. 諺交.

  1. 1
  2. 2