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LXXXIX
INTRODUCTION.

conjonctions, de marques de ponctuation et de mots honorifiques. En outre, un certain nombre d’adverbes usuels et quelques termes habituels de la langue administrative peuvent s’écrire en ni do. La notation de Syel Tchong sert ainsi pour le squelette grammatical de la phrase, mais c’est un cadre vide, qui doit être rempli par les caractères chinois ; il n’est pas plus possible d’écrire toute une phrase en ni do qu’il ne serait possible d’exprimer une idée, en latin par exemple, en écartant toutes les racines des mots et ne conservant que les désinences des déclinaisons et conjugaisons, avec les prépositions et les conjonctions. Par là, s’expliquent facilement les trois textes que j’ai cités et qui sont les seuls que je connaisse sur l’invention de Syel Tchong : le ni do, tout en étant incapable d’exprimer la dix-millième partie du langage, est bien, pour le Coréen peu lettré, laide indispensable, de la lecture à haute voix et de l’intelligence des textes ; il à certainement contribué à la diffusion de la culture chinoise ; et par là se justifient la reconnaissance témoignée à Syel Tchong, les titres qu’il reçut après sa mort, la place qui lui fut donnée dans le temple de Confucius.

La plus grande partie des signes employés dans le

1. 弘儒侯,