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LXXI
INTRODUCTION.

font venir au Japon, en 285, le lettré Wa ni[1] qui était originaire du Pâik tjyei et qui apporta avec lui le Loen yu et le Tshien tseu oen ; ce fait a été accepté par la plupart des savants européens. Mais M. Aston[2] a établi combien les vieilles annales japonaises sont peu dignes de foi ; en particulier, il a montré que toute une période des relations entre le Păik tjyei et le Japon a été interpolée par les anciens auteurs japonais, de façon à combler les vides de la chronologie demi-fabuleuse qu’ils trouvaient dans les traditions ; se rencontrant sur ce point avec le savant japonais Moto ori[3], M. Aston rapproche de cent vingt ans, ou deux cycles, les évènements de cette époque : l’introduction des caractères chinois au Japon aurait donc eu lieu au commencement du Ve siècle et cette date coïncide fort bien avec celle de l’emploi de l’écriture dans le Păik tjyei. Quant au nom du Tshien tseu oen cité à cette époque, il ne fait pas difficulté, puisque cet ouvrage semble avoir eu une première rédaction, avant celle du VIe siècle qui est venue jusqu’à nous.

Le Sin ra, occupant le sud-est de la péninsule, était plus éloigné de la Chine que ses deux voisins ;

1. 王仁.

2. Early japanese history ; cf. Liste des Références.

3. 本居.

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