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LXVIII
INTRODUCTION.

faits intéressants, qui montrent tout d’abord que l’histoire de l’écriture chinoise a été différente dans les divers États qui se divisaient alors la péninsule. Le Ko kou rye, situé dans la Corée du nord-ouest, par s’être étendu, à certaines époques sur une notable partie de ce qui est aujourd’hui la Mantchourie ; par sa position même, il avait, avec les royaumes de la Chine du nord, des rapports ou de commerce ou de guerre ; c’est aussi sur le territoire du Ko kou rye que les légendes et l’histoire fixent l’emplacement des états de Tan koun, de Keui tjă, de Oui man[1] ; or les deux derniers étaient des réfugiés chinois ; c’est donc là qu’a dû apparaître pour la première fois la civilisation, tout au moins la forme chinoise de la civilisation. En effet, le Sam kouk să keui note qu’en l’an 600, onzième année du Roi Yeng yang, ce prince ordonna à Ri Moun tjin, docteur du Collége des Lettrés, de résumer les anciennes histoires du pays ; Ri Moun tjin en fit un ouvrage en cinq volumes. Le Sam kouk ajoute les paroles suivantes : "Dès l’origine du royaume, on avait commencé à se servir des caractères et, à cette époque, il existait cent volumes de mémoires écrits par diverses personnes :

1. 檀君 ; 箕子 ; 衛滿.

  1. 1