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LX
INTRODUCTION.

des ouvrages plus chers : l’édition s’épuise, les volumes s’égarent, et on ne les fait parfois graver de nouveau qu’après bien des années[1].

Les impressions en caractères vulgaires peuvent se ramener à trois types : les éditions communes de romans et recueils de chansons sont grossièrement gravées sur planches, imprimées sur mauvais papier, elles se rencontrent partout et le bas peuple, ainsi que les femmes, fait ses délices de cette lecture ; le caractère employé est un coréen à peu près carré, ayant cependant quelques ligatures cursives ; les livres de ce genre sont tous de notre siècle. Les rares ouvrages imprimés en coréen par ordre royal ont presque tous un texte chinois, dont le coréen n’est que la traduction et l’explication ; les caractères coréens sont réguliers, avec les pleins bien accentués, mais d’aspect fort lourd ; chaque groupe coréen, correspondant à une syllabe, occupe le même espace qu’un caractère chinois : je citerai comme exemples le Sam kang hâing sil to (no 253), imprimé en 1434 en caractères mobiles, le En kâi htâi

1. Tout ce paragraphe ne s’applique qu’à l’état actuel des choses : j’ai lieu de croire qu’au XVIe siècle, la librairie était plus florissante qu’aujourd’hui ; mais trouvant les renseignements sur l’époque antérieure dans un ouvrage que je viens d’acquérir, le Ko sâ tchoal yo (no 2105), je suis forcé de les renvoyer à un supplément.

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