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LIX
INTRODUCTION.

tante ; et les livres pour lesquels on se décide à faire ce travail, forment une petite minorité. Pour ceux qui sont imprimés par la Bibliothèque Royale et les diverses administrations, les choses se passent à peu près de même : on ne tire d’exemplaires que ce qu’il en faut pour les besoins du service et pour les dons que fait le Roi, les planches sont gardées en magasin ; cinquante ans après, elles sont pourries. Pour les éditions en caractères mobiles, il n’existe, bien entendu, que les exemplaires imprimés à l’origine. Le livre coréen de valeur est donc une rareté dès le jour où il paraît ; on parle d’éditions de neuf exemplaires, de vingt exemplaires ; avec l’impossibilité de le réimprimer qui arrive bien vite, avec l’action du. temps et le manque de soin, non moins destructeur, il ne tarde pas à devenir presque unique ou même introuvable : c’est ainsi que du Moun hen pi ko, qui date de 1770, il subsiste quatre exemplaires à la Bibliothèque Royale et deux seulement ont passé dans les librairies depuis une dizaine d’années, ils ont été achetés par des Européens. Quant aux livres communs, ils sont*imprimés à profusion, tel petit volume bouddhique, de quatorze feuillets (no 2648) a été tiré à deux mille exemplaires ; mais les planches et les volumes mêmes sont encore plus exposés que ceux