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LII
INTRODUCTION.

conservé malgre cinq cents ans d’existence ; les ouvrages de cette époque sont fort rares en Corée. Avec le temps, les formats diminuent jusqu’à l’in-quarto, mais les signes distinctifs restent, en somme, les mêmes. Au XVIIIe et au XIXe siècles, beaucoup de livres bouddhiques ont été imprimés dans les formats et le style des autres classes. Presque tous les volumes bouddhiques de la dynastie régnante débutent par un ou plusieurs feuillets de gravures représentant le Bouddha entouré d’Arhans, ou quelques scènes tirées de l’ouvrage, ou encore une sorte de tablette où sont inscrits des vœux pour la religion et le royaume ; ces gravures sont d’aspect purement chinois, les plus anciennes sont habituellement les plus soignées. Je ne connais qu’un livre bouddhique imprimé en caractères mobiles, c’est le Ouen kak kyeng (no 2634). La plupart des ouvrages de cette religion sont publiés aux frais d’une bonzerie, ou au moyen de souscriptions des fidèles, ou grâce à la générosité d’un donateur riche qui veut assurer le repos de l’âme de ses parents ou l’heureux succès d’un vœu : car c’est œuvre pie que de publier et répandre la parole du Bouddha.

Les ouvrages gravés par ordre royal offrent aussi des signes distinctifs extrêmement nets ; d’ailleurs le