Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/51

Cette page n’a pas encore été corrigée
XLIX
INTRODUCTION.

procédé avait été usité dans leur pays ; mais je n’ai pu obtenir à ce sujet aucune indication précise écrite, ni même orale ; d’autre part, quelques traces de cette méthode se retrouvant au Japon, il n’est pas impossible qu’elle ait été employée en Corée.

Les livres coréens peuvent se ranger, d’après l’aspect extérieur, en quelques classes qui, sans être nettement délimitées, ont cependant chacune des marques spéciales, format et style des caractères, suffisamment indiquées et communes à tous les individus composants.

Parmi les ouvrages anciens, quelques-uns, le Kong tjă ka e (no 229), le Hyei tjyo syen să e rok (no 2678), le Ko tchyou hpyen (no 329), par exemple, sont imprimés en caractères grêles, anguleux, qu’on dirait tracés d’une main malhabile, avec un pinceau trop dur et trop fin ; le premier de ces livres remonte manifestement au commencement du XIVe siècle ; les deux autres, sans qu’il me soit possible d’en fixer la date d’une façon aussi précise, sont également fort anciens, si je m’en rapporte à l’aspect archaïque des volumes et à la vétusté du papier. Ces trois ouvrages peuvent servir de type à une série de livres, dont le trait principal est la gaucherie et la gracilité des caractères, qui se rattachent, bien que d’un peu loin, à l’école de calli-