Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée
XLVII
INTRODUCTION.

caractères nécessaires à l’impression du Moun hen pi ko ; il fit mettre à la fin de l’ouvrage une postface rappelant, avec les origines de l’imprimerie en caractères mobiles, la nouvelle application qui en était faite. En quelques années, on fondit encore trois cent mille caractères, qui furent déposés en partie à la Bibliothèque Royale et en partie dans le Palais Tchyang kyeng[1] ; on fabriqua aussi trente-deux mille poinçons en bois, qui servirent de modèles pour la confection de nouveaux types en cuivre. De 1770 à 1797, un grand nombre d’ouvrages furent imprimés par le procédé du Roi Htai tjong, qui a encore été employé fréquemment dans ce siècle : mais je n’ai pu avoir aucun renseignement précis sur l’état actuel de la typographie coréenne et le peu que j’ai entendu dire, me fait penser que les dépôts de types mobiles sont en fort mauvais état.

Il faut regarder d’assez près pour distinguer un livre imprimé en types mobiles d’un livre gravé sur planches : la similitude très grande des caractères qui sont répétés dans le texte, rend probable la première alternative ; parfois les types en cuivre, insuffisamment maintenus, ont glissé, et le caractère est un peu déplacé. M. Satow, dans son intéressant article sur les anciennes impressions

1. 昌慶宮.

  1. 1